Le 3e Œil sur Radio G
Jean Claude Michineau interviewé par les journalistes de Radio G.
Festival Pouancé 2016
Dimanche 5 mars avait lieu au Théâtre de l’Herberie à Pouancé la journée annuelle du court-métrage.
Comme d’habitude, le 3è Œil-Angers était bien représenté puisque parmi les 15 films sélectionnés, trois avaient été réalisés par des membres de notre club :
- « Parenthèse » de Claude et Monique Jouy,
- « Quelques baguettes de soudure et un brin d’imagination » de Yves Perdriau
- « L’or du Fleuve » de Françoise Brémaud.
Ils ont tous trois été très appréciés et « Parenthèse » a obtenu le prix du public.
Les réalisateurs ont pu présenter leurs œuvres à un public venu de plus en plus nombreux.
Edito
Au-delà de notre écran…
Nous le savons tous : avant même de viser un quelconque titre aux Régionales, nous faisons des films pour le plaisir, bien sûr, mais également pour les montrer et pour en discuter. Or, si cette possibilité est offerte, et ce largement, dans nos échanges qui suivent chaque projection lors de nos réunions, hors de ce cadre, elle est rarissime.
En effet, si notre film est sélectionné aux Régionales puis aux Nationales et même s’il a la chance d’y être distingué, les discussions autour de notre production restent souvent superficielles. Elles deviennent même parfois frustrantes pour certains, tant les questions posées s’éloignent de la réalisation du film proprement dite pour s’orienter vers des sujets annexes : le climat de tel pays, le clocher de tel village etc. Alors qu’on aimerait tant parler de la préparation, de la mise en scène, des techniques, voire des astuces employées !…
Comme d’autres membres du 3è Œil, j’ai dernièrement fait une expérience très intéressante pour un cinéaste amateur, à savoir présenter un de mes films à un club voisin (celui de Cholet, en l’occurrence, mais je sais que Jean-Claude va intervenir à Loches dans de mêmes conditions)
Là, dans ce cadre précis, nous pouvons prendre tout notre temps. Les questions sont nombreuses, intéressées et intéressantes. Tout comme les échanges. D’ailleurs, je ne sais pas ce que je peux apporter , mais je sais ce que j’apprends. Par exemple, je sais maintenant comment exporter un film en DCP, format de plus en plus souvent demandé dans les festivals ou pour des salles de cinéma grand public. De même, il y a quelques années déjà, par l’intermédiaire d’un réalisateur nantais invité au CV A, avais-je été séduit par la technique de prises de vue en extérieur. Donc
expérience, si possible, à renouveler.
Cela étant, je me garderai bien de dénigrer toute forme de concours, car il est bien évident que, pour bénéficier de pareils échanges, la meilleure porte d’entrée reste encore l’obtention de récompense.
Jean-François Goujon
Formation « Lumière »
Et la lumière fut…
Le 3ème OEil – Angers organisait en janvier et février un stage « éclairage » pour lequel avait été sollicité Julien Bossé, réalisateur professionnel. Une vingtaine de membres des différents clubs de l’ouest y ont participé pendant 2 jours.
Ce que nous avons surtout retenu, ce sont les moyens les moins onéreux pour l’éclairage des scènes , soit – utiliser le plus possible la lumière existante, donc, repérer les différentes sources de lumière arrivant sur la scène, puis, faire un schéma au sol avec l’orientation de la pièce afin de noter les différences suivant les heures.
– Examiner la réflexion de la lumière sur les éléments de la pièce et utiliser, si besoin, des réflecteurs : une face argentée renvoie une lumière froide une face dorée renvoie une lumière chaude
une face blanche atténue la lumière.
Le matériel :
– lampes existantes : lampe de chevet – halogène – spot.
– Boule chinoise, panneau Led, Softbox
– Gélatines de différentes couleurs, spoon
Utilisation des projecteurs pour interview :
1 lumière trois-quarts face
1 lumière d’appoint pour déboucher éventuellement une ombre.
1 lumière contre-jour plus forte pour accentuer les contours.
Quelques « trucs » ont retenu notre attention :
Il peut être intéressant de :
– Filmer les personnages en silhouettes sur un fond très éclairé
– Mettre de la brillance dans les yeux pour les gros plans
– Mettre en relief les personnages sans forcément les éclairer directement.
– Utiliser une lumière douche pour créer une atmosphère angoissante (ex : Le Parrain)
– Un arrière-plan structuré peut donner une autre dimension à la scène (store à lames ou autre)
La balance des blancs est utile quand on filme à plusieurs caméras, afin de les étalonner..
Cependant, elle donne une ambiance neutre et il est bon d’ essayer de la personnaliser.
Conclusion :
L’utilisation de la lumière est, bien entendu, fonction de l’ambiance que l’on veut donner à la scène. Rien n’est figé, tout est possible à condition que le choix déterminé apporte quelque chose au film. Julien nous a montré des extraits de films en nous expliquant le rôle de l’éclairage de certaines scènes.
« L’arbre de vie » et «Le nouveau monde » de Terence Malick
« Le parrrain » de FF Coppola
« Fargo » de J et E. Cohen
Lien vers :
Viméo « Sang froid » et « Dyschromie »de Julien Bossé
Ceci n’est qu’un résumé de ce que nous avons vu et entendu.
Il est prévu que les personnes ayant assisté au stage fassent ensemble un compte-rendu plus complet des deux sessions, qui resterait à disposition des membres du club.